Le Prix Duc d’Albuquerque, course prisée pour les cavaliers amateurs. Les chevaux se tiennent de près et la qualité est présente. Avec prudence, on placera en tête le pensionnaire de Guillaume Macaire, Politikar, prometteur dans sa jeunesse lorsqu’il se classait troisième du Ferdinand Dufaure (Groupe I). Absent un an et demi, il était revenu à bon niveau en 2018 avant d’être frappé par de nouveaux soucis. A huit ans maintenant, ce fils de Poliglote a désormais deux parcours dans la jambe et semble sur la montante, comme l’atteste sa plus récente sortie, où il a fait illusion un bon moment dans la ligne droite. Ce n’est pas le parcours le plus sélectif de la Butte Mortemart, ce n’est pas plus mal. Il peut renouer avec le succès.
L’hésitation est tout de même permise avec Dalahast, l’autre cheval de classe du lot. Vu au plus niveau en fin d’année dernière, sans trop de réussite, il a déçu en mai, dans l’important Prix Maréchal Foch, s’éteignant nettement dans la phase finale. C’est encore une retrait, il aura peut-être moins de rythme que notre favori. Il peut gagner mais on n’est pas tout à fait rassurer sur son cas. Autre pensionnaire de David Cottin, qui fait donc appel aux deux frères Journiac (fils de Pascal l’entraîneur), Ajas fait une belle saison 2020, comptant deux succès et une deuxième place. Toutefois, est ce qu’il a le niveau pour gagner ici ? Pas sûr. En tout cas, il ne l’a pas encore totalement prouvé. Le podium reste possible, comme pour Darling des Bordes, lui aussi prometteur dans sa jeunesse, mais lui aussi enclin à des pépins de santé. Plutôt plaisant pour sa rentrée à Compiègne, il aurait toutefois préféré un terrain plus alourdi. Comme il est bien placé au poids, on s’en méfiera un peu.
par Simon Madiot