On ouvre le chapitre d’un nouvel handicap divisé en deux épreuves et réservé à des trois ans. Les plus petites valeurs pour commencer. C’est avec une certaine confiance que l’on donnera notre préférence à Projet Concret, qui semble sur la montante et arrive au top de sa condition, dans le bon timing par rapport au meeting de Deauville. Si le cheval a connu un passage à vide au printemps et cet été, il a repointé le bout de son nez lors de ses deux plus récentes sorties, dans des terrains bien souples. Pas de souci concernant son aptitude au sable, bien au contraire, puisqu’il avait fait l’arrivée dans des lots bien mieux composés l’hiver dernier. Bien placé dans les stalles, c’est une première chance.
La partie n’est pas gagnée d’avance pour autant. Notamment avec la présence de Silk Thread, qu’il ne faut surtout pas condamner sur ses deux dernières sorties. Si son récent échec peut être expliqué par son inaptitude aux terrains profonds, il ne faut pas prendre au pied de la lettre sa performance du 21 octobre sur cette piste, où elle courait bien mieux que ne l’indique son classement. Dépendant d’une écurie redoutable et associé à Mickaël Barzalona, c’est une belle possibilité pour le podium. Déjà vu à son aise sur le sable, Situmeledemandais se retrouve très bien prise au poids grâce à la décharge de sa talentueuse partenaire. Mieux vaut s’en méfier grandement. Buti n’a pas beaucoup de marge mais il est certainement plus percutant sur le sable, que sur les sols profonds, en atteste sa quatrième place sur le sable cantilien début octobre. C’est un candidat aux places comme Agnostic, barré mais fiable à ce niveau et Stamina, une représentante de la casaque Wertheimer, auteure d’un début de carrière très poussif. Il y avait du mieux la dernière fois mais on ne peut pas le recommander chaudement. Pour compléter cette sélection, on citera Kingsfold, un cheval un peu frustrant car on sent qu’il pourrait réussir à ce niveau, sans y parvenir pour l’instant, et Blue Calanque, qui sera sans doute mieux à Cagnes plus tard dans l’hiver, mais dont il va falloir commencer à se méfier pour son retour sur le sable.
par Simon Madiot